Comment l’OMS produit des définitions problématiques pour ceux qu’elle est censée protéger?

Retour sur la définition de la surdité faite par l’OMS et ses problématiques

Pour plus de détails je vous invite à vous rendre sur cette merveilleuse page politiquement correctement rédigée : OMS et surdité – ou plutôt « déficience auditive »

« Les personnes malentendantes sont atteintes d’une perte d’audition moyenne à sévère. Elles communiquent néanmoins généralement par la parole et peuvent bénéficier du recours à des aides auditives, à des implants cochléaires ou d’autres dispositifs d’aide à l’audition ainsi qu’au sous-titrage.

Les personnes sourdes souffrent généralement d’une perte d’audition profonde, ce qui veut dire qu’elles n’entendent plus ou pratiquement plus. Elles communiquent généralement par la langue des signes. »

Plusieurs problématiques sont à relever selon moi dans cette distinction entre « malentendant » et « sourd ».

Tout d’abord, le fait même de faire une distinction entre deux types de personnes en fonction de leur degré de surdité est un non-sens. La surdité évolue au cours d’une vie, et les problématiques rencontrées sont les mêmes à l’origine, que tu ai une perte légère, sévère ou profonde. La seule chose qui change est l’intégration des personnes dans la société et l’accessibilité de la société pour chacune d’entre elles.

De surcroît, les affirmations soulevées dans ces définitions sont tout bonnement fausses. Certes l’exception confirme la règle. Néanmoins, les personnes catégorisées malentendantes n’ont absolument pas majoritairement recours aux aides auditives. Quand elles y ont recours, cela abouti parfois à un rejet de l’aide auditives, c’est à dire que l’appareillage ou implantation abouti à un échec. Enfin, celles-ci – quand elles sont adoptées – ne constituent pas une solution miracle et ne rendent pas comme par magie l’audition et la compréhension qui va avec qu’aurai un entendant.

De plus, les sous-titrages ne sont pas réservés aux malentendants. Ils bénéficient également aux personnes entendantes qui n’écoutent pas, aux non locuteurs de la langue et bien évidemment aux personnes sourdes. Alors pourquoi ce dispositif n’apparait il que dans la catégorie malentendante ?

La distinction ci-dessus fait en fait état d’un véritable fossé quant à l’accès aux aides auditives et aux dispositifs d’accessibilité entre les sourds et les malentendants ? Est-ce justifié ? Cela est effectivement visible au quotidien, les Sourds sont par définition moins bien accueillis et intégrés que les « malentendants ». Les premiers se catégorisent via un mot honteux, que les gens n’osent sortir pour les qualifier : « malentendant » est bien moins péjoratif et véridique que « sourd ». Néanmoins, les Sourds peuvent bénéficier d’autant de choses que les malentendants, ils peuvent être appareillés, lire les sous-titrages, et enfin : oraliser (« communiquer par la parole »).

Place à la deuxième catégorie. Il faut savoir que être sourd est en fait une identité. A vouloir catégoriser les gens par leurs capacités, le minimum serait de parler de Sourds, comme une identité, puis les Sourds constituent par là une communauté : ils se rejoignent sur leurs problématiques et sont dotés d’un véritable réseau d’entraide et de partage.

Affirmer que les personnes sourdes « souffrent » d’une perte d’audition est absurde. Il s’agit d’un sens que la personne n’a pas, mais elle développe ses autres sens davantage. De plus, il n’y a pas de souffrance physique à proprement parler comme une maladie pourrait entraîner ; sauf dans des cas très particulier en cas d’acouphènes par exemple, mais cela n’implique pas la surdité. La seule « souffrance » qui peut exister provient de la différence vis à vis de l’autre, de la difficulté d’intégration et de communication avec les personnes oralisantes. Il s’agit donc essentiellement du manque d’accessibilité et d’adaptabilité de la société.

Je vous propose de tenter l’expérience : demandez à un sourd s’il souhaite retrouver l’audition entièrement s’il en a un jour la possibilité. Je n’en ai encore jamais rencontré un qui me réponde oui de mon vécu. Coïncidence ? J’en doute.

Publicité

La bouffe du wwoof #1

Le bananabread au chocolat vegan

Non je ne suis pas vegan, ni même végétarienne accomplie. Par ailleurs la banane est le seul aliment que je ne mange pas, j’en ai horreur depuis toute petite… mais j’ai littéralement adoré ce gâteau ! De quoi susciter l’espoir d’un renouement avec la banane ?

Ni l’idée ni la recette ne viennent de moi, c’est Juliette, une wwoofeuse rencontrée à mon wwoofing de la Spiruline de la Côte Bleue qui nous l’a gentiment cuisiné et fait goûter. Je ne vous cache pas qu’il a eu un succès monstre ! (Et pourtant aucun d’entre nous n’était vegan.)

Ce gâteau comporte pas mal d’ingrédients mais reste simple à faire puisqu’il s’agit de tout « mélanger » en écrasant bien les rares grumeaux, et d’y incorporer le chocolat fondu au bain marie au dernier moment. La finition est en fait un glaçage au chocolat (pas de panique j’ignorais ce que c’était avant d’essayer et il n’y a rien de plus simple!) : faire couler le chocolat fondu sur toute la surface du gâteau cuit.


La liste des ingrédients pour le gâteau:

  • 3 bananes de préférence (trop ou) bien mûres
  • 100g de sucre
  • 60 ml d’huile végétale « neutre » (de colza, tournesol, pépin de raisin…)
  • 60 ml de lait d’amande
  • 50g de poudre d’amande
  • 150g de farine
  • de 1 à 1 et 1/2 c-à-c de levure chimique
  • 3/4 de c-à-c de bicarbonate de soude
  • 1 pincée de sel
  • 1/2 c-à-c de cannelle
  • 40g de noix (une grosse dizaine perso)
  • 1 pincée de muscade
  • et enfin! 80g de chocolat

Pour le glaçage : du lait d’amande et du chocolat (environ 50 à 80g en fonction de vos stocks et envies!)


  1. Préchauffer le four à 180 degré en chaleur tournante
  2. Faire fondre le chocolat pour la gâteau au bain marie (dans un bol en surface d’une grande casserole d’eau chaude pour éviter que le chocolat brûle et accroche)
  3. Ecraser les bananes au fond du saladier, ajouter les autres ingrédients, incorporer la farine pour éviter les grumeaux
  4. Ajouter le chocolat et bien mélanger
  5. Mettre la pâte dans un moule assez grand (l’épaisseur du gâteau est de seulement quelques 5 cm avant cuisson)
  6. Enfourner pendant 45 minutes (il doit sortir cuit en surface mais de moelleux à fondant à l’intérieur)
  7. Pendant ce temps préparer le glaçage : faire à nouveau fondre le chocolat au bain marie (celui pour le glaçage cette fois), une fois fondue y ajouter du lait d’amande progressivement jusqu’à obtenir une pâte bien liquide (+ ou – en fonction de la taille de la surface de votre gâteau) et mettre de côté au frais, à la sortie mélanger en diluant éventuellement encore un peu.
  8. A la fin de la cuisson du gâteau, le sortir du four et le démouler sur une grande assiette (il peut être utile d’attendre qu’il refroidisse un peu avant de le sortir du plat)
  9. Une fois démoulé, verser le glaçage sur la surface en le répartissant – dans la mesure du possible – sur toute la surface. Laisser refroidir
  10. Déguster !

Astuces écolo‘ : privilégier les briques de lait en carton plutôt qu’en plastique, les ingrédients bio, le sucre non blanchi, composter les restes de banane, profiter du lancement du four pour y enfourner autre chose en même temps…